Et c'est parti pour l'aventure...

Après un petit saut d'un mois en Indonesie (c'est cool l'Indo...), nous sommes de retour en Australie. Au programme, faire les touristes. Une boucle de quelques 12000 km. Départ de Melbourne où nous avons passé une semaine de « préparation » . On a acheté un van, un mazda E2000. Il est blanc et jaune, il a une sale gueule, il a pas le chauffage mais il roule (en principe) et il est pas cher. Il affiche déjà près de 500 000 bornes au compteur. C'est pas très grand mais on apprend à optimiser l'espace. C'est beau la modulation... une chambre se transforme tour à tour en salle à manger, en salon, en cuisine, en salle de jeux, en fumoir...

Un réchaud, un petit plan de travail, une glacière et une bassine munie d'une pompe à main reliée à un gros bidon et voilà notre cuisine. Pour la salle de bain, rien de prévu par contre donc se sera douche écossaise (ou pas...) et toilette de chat.

On a commencé par quelques jours dans les environs de Melbourne pour s'accoutumer à la bête et au camping, voir si on avait besoin de matériel en particulier. Cela étant fait, nous partons pour l'ouest et Adélaïde via la Great Ocean Road. Le temps se dégrade rapidement et sur la côte sud, c'est bourrasques de vent, crachin et températures un brin fraîches... c'est là qu'on se rend compte qu'on a bien fait de se farcir les sacs de couchage, les bonnets, les gants et les sous-vêtements chauds... Ce fût 4 jours de jolis panoramas, de routes sinueuses, de criques, baies, plages et falaises.

Pour le jour des 31 ans de Noémie (le 12 mai pour ceux qui ont zappé), on a vu nos premiers koalas... ce qui manquait à notre trophée de chasse photographique après les kangourous, les wombats, les émeus, les cacatoès et les perroquets...

Finalement, on ne va pas à Adélaïde (on y passera peut-être au retour...). Direction le nord par les petites routes pour aller voir un immense lac de sel. Et c'est parti pour les longues lignes droites, les semi-déserts, les patelins mornes, et de bien beaux paysages. De la terre rouges couverte de buissons, quelques moutons, des pompes à éoliennes, des ruines d'anciennes masures... Pour l'instant, on reste sur des routes macadamisées mais en principe, ça ne devrait pas durer. Nous nous appétons à nous coltiner 700 bornes de piste... on va voir, peut être que ce n'est pas une bonne idée mais nous, on pense que ça peut le faire... l'avantage de partir dans le désert en hiver, c'est qu'il fait moins chaud donc c'est mieux pour la caisse. Un autre avantage, c'est que jusqu'à maintenant, dans la majorité des endroits où on s'est posé pour la nuit, on pouvait y faire du feu et c'est bien agréable. C'est interdit en été mais nous, on a le droit, c'est l'hiver et ça meule sa mère la nuit. En plus ce ne serait pas du camping sans feu...

Actuellement, on est un peu pris par le temps... Nous devons rejoindre Christelle et Hervé à Alice Springs donc on a des obligations... Nous avons donc établi un planning kilométrique auquel, bien entendu, on ne se tient absolument pas, mais bon...

Nos occupations durant les longues heures de routes sont :
- faire attention à ne pas dépasser les 80 km/h à 2500 tours/min pour ménager notre consommation d'essence. lire la carte toutes les cinq minutes pour voir où on en est par rapport à la prochaine « ville ».
- regarder le paysage qui au bout d'un moment n'a plus l'air de changer des masses. lire les quelques panneaux qui jalonnent la route (du genre « attention, passage inondé » en plein désert !).
- Jongler avec les différents appareils électriques à recharger pour ne pas tomber en rade d'appareil photo, de lecteur de musique, d'ordi pour les films du soir, de tondeuse à cheveux, de téléphone...
- rouler et fumer des clopes...

ha là, on longe un train de 2, 5 km de long qui transporte 10 tonnes de charbon quotidiennement !!